samedi 30 novembre 2013

Le Livre de la Jungle Sous-Marine



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Le premier chapitre

abondamment illustré


A la nuit tombante, un grand requin tigre attaque et fait chavirer une barque de pêcheurs. Un jeune enfant tombe à l'eau, que ses parents ne parviennent pas à récupérer et qu'il croiront mort. Lui, s'accroche à l'aileron d'un dauphin qui passe, qui appartient à un étrange clan, lequel a établi son refuge dans l'embouchure d'une rivière souterraine (identique au trou de Port Miou, dont l'entrée se situe dans la calanque du même nom, entre Marseille et Cassis, que j'ai exploré à la fin des années cinquante, et que je connais comme ma poche).
L'enfant, Pichoun Peï (en Provençal "petit poisson") est recueilli par un couple de dauphins, "Père et Mère dauphin", et habite avec eux dans un diverticule de la grotte, qui possède une partie hors d'eau, une poche d'air (comme c'est le cas à Port-Miou). Le tigre, accompagné de son valet, un rémora, vient réclamer sa proie, en vain. Le lendemain l'accueil du gamin au sein du clan est discuté. Celui-ci prend place sur le rocher du conseil, éclairé par la lumière qui tombe de l'aven. Une orque et un vieux morse auquel il manque une défense, se portent garants pour lui. Ce petit d'homme sera racheté au prix d'un poisson lune.
Ils lui font découvrir tous les secrets de la mer. Le morse lui apprend le langage de tous les habitants de la jungle sous-marine, depuis celui du poisson coffre jusqu'à celui des grandes baleines bleues, qui croisent au large.
Mais l'enfant succombe aux flatteries du peuple sans loi, celui des poulpes, qui décident un jour de l'enlever et de l'emmener aux "grottes de fer", les restes d'un cargo échoué sur un récif. Il est enfermé dans le gaillard d'avant, émergé. Ce que souhaitent les poulpes : qu'il leur montre comment remettre ce navire en marche, pour qu'ils puissent partir à la conquête du monde et devenir le peuple le plus important de la jungle.
Prévenu par un ami goéland, l'orque et le morse entreprennent de délivrer leur protégé. Mais les poulpes sont nombreux et le pont du navire se présente comme un champ de bataille problématique. Ils demandent alors de l'aide à Kraken, le calmar géant, qui ne remonte des profondeur que la nuit. A l'issue d'un terrible combat le petit prisonnier est libéré, tandis que Kraken entame une danse qui pétrifie les poulpes avant qu'il ne les dévore.
Les années passent. L'enfant grandit. Entre temps le requin tigre s'est constitué une cour parmi les jeunes dauphins, qui n'écoutent plus l'enseignement du morse. Le chef du clan vieillit. Un jour, celui-ci rate sa proie et ne peut plus, de ce fait, continuer de diriger le clan. Le tigre se pose en prétendant.
L'orque et le morse disent à Pitchoun Peï : "Nous, nous ne pourrons que nous battre. Toi, tu peux faire quelque chose. Va au village et ramène la longue dent. C'est la seule chose que craint le grand rayé".
Pitchoun Peï descend au village de pêcheurs, non loin de là, et dérobe une de ces longues lances, c'est à dire un harpon muni d'une pointe de pierre taillée. Quand le Tigre se présente au Conseil, il lui loge la pointe dans les ouïes et le déconsidère auprès du clan, en lui disant " bouge, ne serait-ce qu'une nageoire, et je te saigne sur place".
Le fait qu'un large partie des jeunes dauphins aient suivi le Tigre plonge l'ensemble du clan dans le désarroi. Tous se dispersent. Chacun part de son côté. Pitchoun Peï décide d'aller vers ses semblables. Là, une femme prétend reconnaître là le fils qu'elle a perdu, jadis. Pitchoun Peï, devenu adolescent, est admis par le Conseil du village et se rend utile en désignant les lieux où se trouvent les bancs de poisson, ou en récupérant les ancres de pierre perdues.
Il écoute, amusé, les récits fantastiques de Gideo, le plus vieux pêcheur du village, qui décrit avec force détails les fonds marins qu'il prétend connaître.
Un jour ses frères dauphins l'avertissent. Le requin tigre est de retour. Il est revenu dans l'intention de le tuer. Mais Pitchoun Peï lui tendra un piège, et c'est lui qui viendra à bout de son redoutable ennemi.
Gidéo survient, sur ces entrefaites, et prétend que la dépouille de ce requin lui appartient, et que cette capture, de la part de Pitchoun Peï , n'est qu'un accident. Pichoun Peï reçoit l'aide de ses frères dauphins pour ramener Gidéo à la raison. Celui-ci, terrifié, pense que Pitchoun Peï est un sorcier et menace de le dénoncer au village. Pitchoun Peï comprend le danger. Il fait au vieux pêcheur la proposition suivante : celui-ci conservera les ailerons, dont il tirera un bon prix et pourra, en prime, raconter que c'est lui qui a tué le requin géant. Pitchoun Peï ne conservera que la mâchoire, qu'il s'était juré, un jour, de poser sur le rocher du conseil.
Vous découvrirez la suite du récit. Je vous en laisse la surprise. C'est une belle histoire, que j'ai pris plaisir à écrire. Tous les jours, j'écrivais un nouveau chapitre que je lisais à Jie, avant qu'elle ne s'endorme. Je crois qu'on en ferait un superbe dessin animé.

mardi 19 novembre 2013

Fukushima: Propagande Japonaise

Avant de parcourir ce que j'avais installé le 19 novembre 2013, je vous conseille vivement de regarder cette vidéo en deux parties, qui retrace la construction de la centrale de Fukushima Daiichi, la plus puissante du Japon ( 4700 MW ).



A la limite ça n'est même pas une vidéo de propagande. C'est l'expression d'un Japon triomphant, résolument tourné vers un avenir ( la construction de la Centrale a débuté en 1966). Le film évoque un avenir de haute technologie, radieux. Mais il ne faut pas oublier que les réacteurs à eau bouillante ne sont pas des créations japonaises, mais des constructions sous licence de réacteurs conçus et développés par les Américains. Semblables, par exemple à l'unité de Three Miles Island.
Vous pourrez trouver en fin de dossier un lien conduisant à une enquête menées par ARTE sur un des réacteurs japonais défaillants, le réacteur numéro 1. Vous y verrez qu'une grosse partie des ennuis ont été dus au manque de préparation du personnel de service. Quand la salle de contrôle fut totalement privée d'électricité, par l'arrivée du tsunami, les pompes assurant le refroidissement furent mises hors service, ainsi que deux sources de courant électrique : un groupe électrogène et des batteries, installées comme le fuel, en sous sol, et qui furent noyées, le personnel au commandes ignorait que la vanne contrôlant la mise en oeuvre d'un système de refroidissement de secours, par simple convection, se fermait automatiquement, et qu'il fallait alors le rouvrir manuellement, manoeuvre à laquelle les personnels américains étaient habitués. Mais les Japonais ignoraient totalement cette procédure. Si ces vannes avaient été ouvertes manuellement, la fusion du coeur aurait pu être au moins retardée de 7 heures, selon les experts.
A la lumière de cet incident, vous pourrez faire la comparaison avec le discours enthousiaste de la vidéo présentant cette merveille de technologie qu'était la centrale de Fukushima, où tout avait été prévu et où l'accent avait été porté sur la sécurité (...).

( ... )

Le Soleil Levant nucléaire


Vous retrouverez le même discours dans la présentation de projets comme l'EPR et surtout ASTRID, surgénérateur à neutrons rapides dont François Hollande a autorisé l'étude et la construction six semaines après son élection. Les responsables de tels projets arrivent à s'auto-convaincre de leur bien fondé. C'est la même chose pour le projet ITER. Placé face à des questions auxquels ils ne peuvent pas répondre, ces gens disent "ça n'arrivera pas !".
Christophe Behar, responsable de tous les projets CEA
en matière de réacteurs producteurs d'électricité, dont ASTRID

Quand le projet comporte une inquiétante zone d'ombre, la réponse du responsable du projet est " c'est une question sur laquelle nous travaillons ". Ce lien sur ASTRID vous envoie vers la page du site du CEA qui est consacrée à ce projet. Christophe Béhar, à la tête de la Direction pour l'Energie Nucléaire au CEA était présent en novembre 2011, lors des auditions dirigées par Christian Bataille et Bruno Vido, à l'Assemblée Nationale, dans le cadre de l'Office Parlementaire des Choix Scientifique et Techniques. On peut le voir sur les vidéos Youtube que j'ai installées, et auxquelles on a accès en cliquant sur la page d'accueil de mon site. Je n'ai pas en tête laquelle présente cet échange.
A un moment, quelqu'un soulève le problème de l'impossibilité d'avoir un contrôle visuel dans un réacteur refroidi au sodium fondu (550°C). Dans les réacteurs à eau pressurisée, ou à eau bouillante, quand le réacteur est arrêté, on peut travailler à vue. Dans le sodium c'est impossible. Behar répond en bredouillant "nous travaillons sur cette question" (l'imagerie par ultrasons). Mais, visiblement, le problème est très loin d'être résolu. Mais qu'importe, on ira quand même de l'avant. Quant aux incidents techniques possibles, Béhar répond que si le projet est soigneusement managé, il n'y en aura pas.
Et ça continue. L'ensemble du monde du nucléaire fonctionne de cette façon et comporte une énorme part d'irresponsabilité. Après, quand les incidents surviennent, ça ne sert pas à grand chose de présenter ses excuses et de déclaré "qu'on est navré".

Epilogue ...